La faune et la flore

La plupart des autres fleurs ont été acclimatées par de nombreux voyageurs et des passionnés de botaniques tels que Johnstone, Abadie, Harrison Smith, Félix Robin et l’amiral Louis Adolphe Bonard21. Les fleurs originaires d’Amérique tropicale : le lantana camara a été introduit à Tahiti par capitaine Chappe en 1853. À l’origine, on a utilisé le lantana pour faire des haies résistant au bétail. malheureusement, il s’est très vite répandu et a conquis les zones sèches de basse et moyenne altitude. L’héliconia appelé opuhi i’ihi ou  »opuhi tarere en tahitien.

Il existe environ une trentaine d’espèces introduites en Polynésie. Le Russelia (Russelia equisetiformis) est un buisson pleureur originaire du Mexique et du Guatemala qui a été introduit à Tahiti en 1855 par Monseigneur Tepano Jaussen22. Le Canna (canna indica), le poinsettia (euphorbia pulcherrima), lAnthurium andreacum, la bougainvillée, le frangipanier. Le premier roucou est introduit à Tahiti par le docteur anglais Johnstone en 1845.23′

Les fleurs originaires d’Asie tropicale : les orchidées, le taina (gardenia jasminoides), les opuhi (alpinia purpurata), la queue-de-chat, la pluie d’or (Cassia fistula). La Queue-de-chat (acalypha hispida) en tahitien aero mimi, introduite avant 1926 en Polynésie. Elle est présente sur les 5 archipels. Elle est cultivée pour ses qualités ornementales. Bien connue des enfants qui s’amusent avec ses tiges colorées.

La faune marine est d’une richesse incomparable: poissons de toutes formes et de toutes couleurs, des  » chirurgiens  » du lagon aux thonidés ou requins du grand large, mollusques (bénitiers, huîtres) et gastéropodes (murex, cônes, porcelaines) très recherchés par les collectionneurs de coquillages, crustacés les plus divers tels que langoustes, crabes ou varo. On n’aurait garde d’oublier tous les madrépores (fungia, aoropora, pavona) constructeurs de récifs.

Parmi les animaux les plus fréquemment rencontrés, citons le  » merle des moluques « , des oiseaux de mer et des reptiles (lézards ou scinques-gecko -ou margouillats). Parmi les mammifères dont aucun n’est indigène, citons des chèvres, des cochons et des bovins vivant parfois à l’état sauvage et bien sûr des rats, des chiens et quelques chevaux. Les insectes sont peu abondants mais quelques espèces sont nuisibles à l’agriculture (Brontispa, Aspidiotus, charançon du bananier) ou responsables de la transmission des maladies humaines: moustiques Aedes (filariose, Dengue), moucherons piqueurs (ou  » nonos « ).

Aucun animal n’est véritablement dangereux mais on évitera la morsure d’un gros scolopendre (cent pieds) et l’attaque des polistes (grosses guêpes). Les fourmis et les araignées abondent à basse altitude. Dans les cours d’eau, on trouve un poisson (Nato) et une crevette (chevrette), particulièrement recherchée par les gourmets. Enfin, un gros escargot (Acatina) a récemment investi la côte et les basses vallées.

La faune terrestre est au contraire particulièrement pauvre. La plupart des espèces animales vivant en bordure de mer et sur les premières pentes ont été importées plus ou moins récemment et presque toujours involontairement. En altitude, au-dessus de 600 à 1000 mètres suivant les endroits, la faune est en grande partie endémique, c’est-à-dire constituée d’espèces et plus particulièrement d’insectes qui ont évolué sur l’île depuis des temps très anciens, à partir de fondateurs apportés par les vents après avoir été arrachés très loin par des cyclones. Cette faune d’altitude tout comme la flore d’altitude est donc très originale et unique par beaucoup de ses caractéristiques et doit être sauvegardée.

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